Un article de Gabriel Thierry dans
NumeramaL'article est du 29 octobre, mais son propos tient toujours, et il me paraît important.
Alors bien-sûr, la VSA (Vidéo Surveillance Algorithmique) fait peser de graves menaces sur les libertés publiques, et pose question quant à cette collecte massive de données. C'est rappelé en préambule de l'article, et franchement, c'est pas nouveau.
La question est traitée sous un angle différent ici : il s'agit de passer ces mesures au crible de l'efficacité. Et à travers elles, celle de l'idéologie techno-solutionniste.
L'auteur remonte donc le fil des solutions sécuritaires adoptées lors des JO précédents. On recense les bugs, les failles de sécurité, le manque de formation des agents à ces nouveaux outils, jusqu'aux tragiques JO d'Atlanta, où la remontée d'un appel téléphonique à propos d'un attentat imminent est empêchée... par le système d'information en place (résultat : quand même 2 morts et 111 blessés).
Peu importent les échecs. La raison de la persistance du techno-solutionnisme est ailleurs : "« Les Jeux Olympiques sont en eux-mêmes un enjeu de vitrine » pour les entreprises, résume à Numerama l’universitaire Pierre-Olaf Schut. « Cela leur permet de tester des solutions, de faire de la recherche et du développement, et de montrer qu’elles sont des entreprises innovantes », même en cas d’échec du produit, ajoute-t-il."