Ă mesure que le sentiment pro-palestinien grandit dans ce que lâon appelle lâOccident collectif, une attitude condescendante et pacifiste condamnant la rĂ©sistance palestinienne et ignorant la nĂ©cessitĂ© de la lutte armĂ©e se dĂ©veloppe Ă©galement. Cette perspective sâenracine, au mieux, dans un manque dâĂ©ducation sur la nature de ce conflit et dâautres luttes similaires contre le colonialisme de peuplement et lâapartheid.
Lâopinion dominante acceptĂ©e aujourdâhui dans lâensemble de lâOccident glorifie des personnalitĂ©s comme Martin Luther King Jr, Nelson Mandela et Mahatma Gandhi. Ă premiĂšre vue, cela suffirait Ă suggĂ©rer une sorte de solidaritĂ© gĂ©nĂ©rale entre les Occidentaux contre les horreurs du racisme, du colonialisme et de la sĂ©grĂ©gation. Pourtant, les idĂ©es circulant sur ces individus et leurs luttes sont souvent des reprĂ©sentations complĂštement incorrectes, enracinant finalement les « gentils » de lâhistoire dans un ensemble dâindividus pacifistes et pacifiques prĂȘts Ă pardonner et Ă collaborer avec leurs oppresseurs.
Cette idĂ©e, selon laquelle les populations autochtones et du Sud soumises, ou plus gĂ©nĂ©ralement les personnes de couleur, devraient adopter une approche libĂ©rale et pacifiste pour rĂ©sister Ă leurs oppresseurs est donc ancrĂ©e dans la conscience collective occidentale, fondĂ©e sur de tels concepts attribuĂ©s aux personnes mentionnĂ©es ci-dessus. Alors que ce contexte moral et philosophique sous-tend les limites du soutien occidental aux luttes de libĂ©ration et sâancre dans lâesprit de ceux qui sont actuellement consternĂ©s par le gĂ©nocide en cours Ă Gaza, il est important de dĂ©faire ce blanchiment plutĂŽt pernicieux de lâhistoire et de comprendre les dommages quâil peut causer Ă organisation populaire contre les projets racistes.
Pacifier le changementBien que les trois personnages historiques mentionnĂ©s soient des individus complexes, couvrir leurs idĂ©es dans leur intĂ©gralitĂ© est une tĂąche bien trop lourde pour un seul article. Pourtant, les idĂ©es fausses dĂ©libĂ©rĂ©ment rĂ©pandues Ă propos de Gandhi, MLK et Mandela doivent ĂȘtre combattues afin de dĂ©faire la propagande correspondante.
Ă commencer par le Mahatma Gandhi, lâidĂ©e qui entoure ses actions et qui le prĂ©sente comme le roi de la paix est pour le moins totalement inexacte. Bien qu'il soit connu pour sa philosophie sur la non-violence, ses tactiques Ă©taient en fait, par nature, conçues pour inviter Ă la violence et s'appuyer sur les tendances violentes de l'oppresseur. Si nous devons ĂȘtre prĂ©cis, la tactique de Gandhi consiste Ă endurer la violence de lâoppresseur et mĂȘme Ă faire mourir ou blesser gravement des manifestants pacifiques en nombre considĂ©rable, afin de dĂ©montrer lâinĂ©galitĂ© et lâinjustice que subit un groupe. Ă bien des Ă©gards, il sâagit dâune philosophie suicidaire Ă certains niveaux, dont le but est de faire appel Ă la bonne volontĂ© des masses, qui seront idĂ©alement tĂ©moins de la violence de lâoppresseur et forceront le changement.
MLK ne ressemblait en rien Ă Gandhi, malgrĂ© les tentatives de le dĂ©crire comme tel. Martin Luther King Jr nâa pas non plus exclu le recours Ă la force comme moyen de lĂ©gitime dĂ©fense. Les reprĂ©sentations courantes de MLK le prĂ©sentent comme le personnage « tendre l'autre joue », par opposition Ă celui de Malcolm X « par tous les moyens nĂ©cessaires », mais il s'agit d'une comparaison simpliste et plutĂŽt inexacte qui ne tient pas. Certes, MLK Ă©tait effectivement un dĂ©fenseur des formes de lutte non violentes et est surtout connu pour ses discours appelant Ă lâĂ©galitĂ©, mais il nâĂ©tait pas contre le recours Ă la force en toutes circonstances. Les gens oublient souvent que le gouvernement amĂ©ricain a jouĂ© un rĂŽle dans son assassinat.
Ensuite, nous avons Nelson Mandela, qui est dĂ©crit comme lâhomme de compromis qui a ignorĂ© les horreurs de lâapartheid et a fait la paix avec ses oppresseurs. Pour commencer, les gens oublient souvent que Nelson Mandela a Ă©tĂ© qualifiĂ© de terroriste par les Ătats-Unis et le Royaume-Uni, en raison de son implication dans la branche armĂ©e du CongrĂšs national africain (ANC). Il a Ă©tĂ© lâun des premiers partisans de la lutte armĂ©e contre le gouvernement de lâapartheid en Afrique du Sud et la seule raison pour laquelle il nâa pas Ă©tĂ© davantage impliquĂ© dans la rĂ©sistance violente est due Ă son arrestation, survenue au cours des premiĂšres annĂ©es de formation de la branche armĂ©e de lâANC. Au cours de la bataille pour mettre fin Ă lâapartheid, lâANC a lancĂ© des attaques Ă la bombe, a reçu une formation et des armes de la part de nations/groupes du Sud, notamment de lâOrganisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP).
Bien qu'il y ait beaucoup plus Ă dire sur ces personnages historiques centraux, outre la bataille pour les droits civiques aux Ătats-Unis, l'opposition au colonialisme britannique et l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud, il est important de comprendre qu'une rĂ©sistance violente a existĂ© dans toutes ces annĂ©es. lutte et est systĂ©matiquement sapĂ©e ou totalement ignorĂ©e. Dans certains cas, plus que dans dâautres, la lutte armĂ©e est plus centrale, mais elle constitue systĂ©matiquement un facteur contributif. Comme le disait Franz Fanon Ă propos de la violence :
« L'indigĂšne sait tout cela, et rit tout seul chaque fois qu'il aperçoit une allusion au monde animal dans les propos de l'autre. Car il sait quâil nâest pas un animal ; et c'est prĂ©cisĂ©ment au moment oĂč il prend conscience de son humanitĂ© qu'il commence Ă affĂ»ter les armes avec lesquelles il assurera sa victoire.
DĂšs que l'indigĂšne commence Ă tirer sur ses amarres, et Ă inquiĂ©ter le colon, il est livrĂ© Ă des Ăąmes bien intentionnĂ©es qui, lors de congrĂšs culturels, lui font remarquer la spĂ©cificitĂ© et la richesse des valeurs occidentales. Mais chaque fois que les valeurs occidentales sont mentionnĂ©es, elles provoquent chez lâindigĂšne une sorte de raideur ou de tĂ©tanitĂ© musculaire. »
Condamner le Hamas en Palestine et sâincliner devant les doubles standards des oppresseursDepuis le dĂ©but de la guerre actuelle Ă Gaza, qui a commencĂ© avec l'opĂ©ration Al-Aqsa menĂ©e par le Hamas le 7 octobre, les grands mĂ©dias occidentaux pro-israĂ©liens ont cherchĂ© Ă commencer chaque conversation sur la question par une condamnation rituelle de la rĂ©sistance palestinienne. .
Pour les invitĂ©s israĂ©liens ou pro-israĂ©liens des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision occidentales, une telle question ne leur est jamais posĂ©e. Sâils sont contestĂ©s, cela se fait toujours dans des limites spĂ©cifiquement conçues, des frontiĂšres conceptuelles de ce Ă quoi devrait ressembler une conversation acceptable. Par consĂ©quent, on leur demande si lâarmĂ©e israĂ©lienne « va trop loin », « commet des erreurs » ou ne se conforme pas aux « normes » pertinentes. pourquoi est-ce le cas? Parce que le point dâentrĂ©e dans le dĂ©bat dicte la façon dont la question est formulĂ©e, Ă savoir que la rĂ©sistance palestinienne est du terrorisme et que la violence du rĂ©gime sioniste est acceptable Ă un niveau ou Ă un autre, la vraie question Ă©tant de savoir dans quelle mesure les IsraĂ©liens ont « le droit » de recourir Ă la violence.
Les Ă©vĂ©nements du 7 octobre, qui constituent un raid militaire bien prĂ©parĂ©, ont rĂ©ussi Ă paralyser le commandement israĂ©lien du Sud et ont infligĂ© au total 1 139 morts, dont environ 400 contre le personnel militaire et de sĂ©curitĂ© israĂ©lien. LâarmĂ©e sioniste a Ă©galement clairement infligĂ© un nombre considĂ©rable de morts Ă sa propre population de colons ce jour-lĂ , tandis que les Palestiniens en ont Ă©galement tuĂ© un grand nombre.
Le nombre de non-combattants tuĂ©s par les Palestiniens n'est pas Ă©tabli, et aucun rapport, publiĂ© par l'ONU ou tout autre groupe indĂ©pendant de dĂ©fense des droits de l'homme, n'a rĂ©ussi Ă dĂ©chiffrer quel groupe armĂ© ou quel Palestinien individuel qui a traversĂ© le pĂ©rimĂštre de Gaza ce jour-lĂ a tuĂ© un nombre prĂ©cis de Palestiniens. les non-combattants israĂ©liens. LâentitĂ© sioniste ne permettra aucune enquĂȘte indĂ©pendante sur les Ă©vĂ©nements de ce jour-lĂ et a pris soin de sâassurer que les preuves soient Ă©galement entre ses seules mains. Pourquoi? Parce que la vĂ©ritĂ© briserait leur rĂ©cit.
Un rĂ©cit concoctĂ© pour servir les intĂ©rĂȘts de la justification du gĂ©nocide sâest largement rĂ©pandu. Le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden a Ă©voquĂ© le dĂ©sir ancien des combattants du Hamas de tuer des Juifs, tout en diffusant les allĂ©gations israĂ©liennes concernant des bĂ©bĂ©s dĂ©capitĂ©s et toute une sĂ©rie dâautres canulars de propagande ridicules. Il sâagit de prĂ©senter les Palestiniens et leurs rĂ©sistants comme des sauvages, dâen faire des monstres nĂ©s diffĂ©rents du reste de lâhumanitĂ© et qui mĂ©ritent donc une mĂ©thode dâexamen diffĂ©rente.
Pour comprendre le 7 octobre, vous avez deux maniĂšres de lâaborder. La premiĂšre consiste Ă supposer que les Palestiniens sont « ethniquement prĂ©disposĂ©s au meurtre et Ă la violence, quâils sont des barbares de naissance ou au niveau culturel, et que leur sociĂ©tĂ© est infĂ©rieure Ă celle de lâOccident collectif », qui inclut les IsraĂ©liens. La deuxiĂšme consiste Ă considĂ©rer lâopĂ©ration Al-Aqsa Flood comme une rĂ©action Ă des dĂ©cennies de violence, de nettoyage ethnique et dâapartheid, en utilisant le contexte historique pour expliquer une rĂ©action trĂšs humaine face Ă un rĂ©gime qui vise Ă dĂ©truire toutes les aspirations Ă un Ătat palestinien et Ă ses droits fondamentaux.
Une fois que vous avez Ă©tabli votre interprĂ©tation, lâĂ©tape suivante consiste Ă examiner la situation de maniĂšre stratĂ©gique. Pourquoi? Parce que cela nous permet dâanalyser les mĂ©thodes par lesquelles le peuple palestinien peut effectivement accĂ©der Ă sa libertĂ©. La raison pour laquelle une grande partie du monde a mĂȘme un dĂ©bat sur lâidĂ©e des droits des Palestiniens et de la crĂ©ation dâun Ătat est Ă la fois due Ă lâopĂ©ration Al-Aqsa Flood et Ă la rĂ©action gĂ©nocidaire israĂ©lienne Ă son Ă©gard.
Avant le 7 octobre, la question palestinienne nâĂ©tait mĂȘme pas une considĂ©ration de la politique internationale ; elle constitue dĂ©sormais la principale question morale de cette Ă©poque. Cela signifie que la campagne militaire menĂ©e par le Hamas a rĂ©ussi non seulement Ă infliger le coup souhaitĂ© Ă lâarmĂ©e israĂ©lienne et Ă capturer des prisonniers pour les Ă©changer avec ce qui est aujourdâhui 21 000 prisonniers palestiniens, mais aussi Ă relancer la cause des droits et de lâĂtat palestiniens.
La question qui en dĂ©coule est souvent : « mais pourquoi le Hamas ne dĂ©pose-t-il pas simplement les armes ? » Pour commencer, le rĂ©gime israĂ©lien a exprimĂ© son intention de commettre un gĂ©nocide et le mĂšne actuellement Ă Gaza et mĂȘme dans le cas oĂč un accord dâĂ©change de prisonniers serait signĂ©, les IsraĂ©liens expriment leur volontĂ© de poursuivre la guerre, pas seulement jusquâau « dĂ©faite du Hamas », mais jusquâĂ ce quâils parviennent Ă garantir une situation dans laquelle Gaza ne sera pas gouvernĂ©e par les Palestiniens.
En plus de cela, nous avons un exemple historique de ce qui se produit lorsque la rĂ©sistance palestinienne abandonne ses armes et sâenfuit. Ce scĂ©nario prĂ©cis sâest produit Ă la fin de la guerre du Liban de 1982 â au cours de laquelle environ 20 000 Palestiniens et Libanais ont Ă©tĂ© assassinĂ©s â lorsque lâOrganisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP) a acceptĂ© dâĂ©vacuer le Liban et de dĂ©poser les armes. Lorsque la rĂ©sistance palestinienne est partie, le rĂ©gime sioniste a occupĂ© le sud du Liban, il n'y avait personne pour dĂ©fendre les camps de rĂ©fugiĂ©s palestiniens, ce qui a conduit Ă certains des pires massacres de civils de l'histoire de tout le conflit, notamment le massacre de Sabra et Chatila qui a tuĂ© 3 500 innocents.
Sachant cela, certains Occidentaux adhĂšrent aux principes de gauche, comprennent une grande partie du contexte et condamnent toujours le Hamas, lâattaquant comme un « groupe de droite ». Cette analyse est nĂ©e dâune ignorance totale de la sociĂ©tĂ© palestinienne, de la politique, de la culture et de la nature historique des mouvements de rĂ©sistance. Cette attitude est aussi souvent enracinĂ©e dans une approche inculte ou inconsciemment orientaliste des groupes de rĂ©sistance islamique. La tendance dominante des groupes de rĂ©sistance a commencĂ© Ă Ă©merger Ă la fin des annĂ©es 1970, alors que les groupes nationalistes arabes laĂŻcs et marxistes n'avaient pas rĂ©ussi Ă parvenir Ă la libĂ©ration. C'est Ă cette Ă©poque qu'a Ă©galement eu lieu la naissance de la RĂ©publique islamique d'Iran. Dans le cas de lâIran, en passant, une grande partie des rĂ©volutionnaires Ă©taient en fait des socialistes islamiques et des personnalitĂ©s telles quâAli Shariati ont eu un grand impact sur leur approche idĂ©ologique, qui est souvent sortie des livres dâhistoire.
LâĂ©volution naturelle de la rĂ©sistance a cĂ©dĂ© la place aux groupes islamiques que nous connaissons tous aujourdâhui, tandis que les nationalistes arabes laĂŻcs et les marxistes continuent dâexister au sein du bloc de rĂ©sistance. Par exemple, le FPLP et le FDLP sont tous deux des partis palestiniens de gauche, dont les branches armĂ©es combattent actuellement aux cĂŽtĂ©s du Hamas, du Jihad islamique palestinien (JIP) et dâautres groupes islamiques. MĂȘme si les nombreux partis palestiniens existants peuvent ĂȘtre en dĂ©saccord avec vĂ©hĂ©mence sur les questions sociales, politiques et Ă©conomiques, ils sont tous solidaires dans la bande de Gaza et combattent dans le cadre d'une « Salle commune » de rĂ©sistance unifiĂ©e formĂ©e par le Hamas. Les armes aux mains des groupes de gauche en Palestine sont fournies par les partis islamiques, tandis que les groupes coexistent dans leur lutte commune pour la libĂ©ration nationale. Cette rĂ©alitĂ© de partis coexistants avec des points de vue divergents a Ă©galement existĂ© historiquement dans divers mouvements de rĂ©sistance.
Si lâidĂ©e selon laquelle les valeurs islamiques sont si odieuses et que les partis qui y adhĂšrent doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des indĂ©sirables de droite, alors appliquez-la Ă©galement aux idĂ©ologies chrĂ©tiennes de Nat Turner ou du MLK, sur lesquelles les gauchistes occidentaux modernes seraient en dĂ©saccord avec vĂ©hĂ©mence sur diverses questions. . Tout le monde, ou tous les groupes, dans un mouvement de libĂ©ration ne doivent pas nĂ©cessairement ĂȘtre une reprĂ©sentation parfaite de vos propres valeurs et il y a toujours place Ă la croissance. Il y a une raison pour laquelle la majoritĂ© des Palestiniens et du monde arabe soutiennent la rĂ©sistance armĂ©e du Hamas. Il ne sâagit pas dâĂ©lections pour des candidats locaux dans un pays occidental, câest une lutte de libĂ©ration nationale et la diffĂ©rence entre ĂȘtre nettoyĂ©/exterminĂ© ethniquement ou atteindre la libertĂ©.
Pour conclure, si vous voulez vraiment que les Palestiniens obtiennent leurs droits et un Ătat, la violence nâest pas une hypothĂšse, câest une rĂ©alitĂ© quotidienne et mĂȘme en vertu de la QuatriĂšme Convention de GenĂšve, ils ont le droit de rĂ©sister violemment. Alors que des dizaines de civils sont massacrĂ©s chaque jour, la rĂ©sistance armĂ©e nâest pas un choix. Le Hamas se trouve ĂȘtre le groupe le plus puissant Ă la tĂȘte de la rĂ©sistance, donc quand on vous demande de le condamner, on vous demande de condamner la rĂ©sistance palestinienne et la question nâa en rĂ©alitĂ© rien Ă voir avec le Hamas et ses positions politiques.
La plupart de ceux qui ont posĂ© cette question en premier lieu ne pouvaient pas vous donner les faits les plus Ă©lĂ©mentaires sur le Hamas. Il nây a jamais de vĂ©ritable discussion sur leur idĂ©ologie, juste une caricature du « sauvage stĂ©rĂ©otypĂ© » quâils utilisent pour dĂ©crire le peuple palestinien.
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