Chacun se croit trop faible de son côté, mais beaucoup sont plongés dans un état de grave détresse. Un tiers des femmes journalistes pensent à abandonner leur carrière à cause du cyberharcèlement. Sur les 35 créateurs de contenu d’information en ligne les plus suivis à travers le monde en 2024, 34 sont des hommes. Sur les 230 chaînes les plus suivies sur YouTube France, tous domaines confondus, 18 % seulement sont tenues par des femmes.Pourquoi ? Car lorsqu’elles s’exposent, quelle que soit leur profession, elles se font fracasser publiquement, à coup sûr, à un moment ou à un autre. Artistes, politiques, scientifiques, influenceuses, sportives… Même traitement. (...)Le cyberharcèlement ne touche pas que les femmes exposées publiquement, il peut détruire la vie d’anonymes qui sont encore moins outillées pour y faire face. Globalement, les femmes ont 27 fois plus de probabilité d’être harcelées en ligne que les hommes. Les conséquences psychiques sont de plus en plus documentées, notamment les risques d’anxiété, d’insomnie et de dépression. Dans les cas les plus graves, cela peut provoquer le suicide, notamment chez les enfants ou les adolescents. (...)