Barcelone apparaît comme une des capitales de l'anarchisme. Mais cette mouvance ne se réduit pas au folklore noir et rouge de la CNT. L'anarcho-syndicalisme s'implante surtout à travers des pratiques d'action directe et de solidarité de quartiers. La multiplication des grèves et des révoltes débouche vers l'insurrection de 1936.
La révolution espagnole de 1936 apparaît comme la plus grande explosion de révolte et de créativité ouvrière au XXe siècle. Ce mouvement d’inspiration anarchiste reste peu connu. Barcelone devient la capitale industrielle d’une révolution sociale et libertaire. La plupart des historiens se focalisent sur la guerre civile ou sur les dirigeants de la CNT, l’organisation anarcho-syndicaliste. Edward P. Thompson insiste au contraire sur une histoire « par en bas », du point de vue des gens ordinaires.
L’historien Chris Ealham reprend cette démarche. Il s’attache à recréer le monde social et la culture quotidienne des anonymes et des dépossédés qui se saisissent de l’anarcho-syndicalisme pour défendre leurs intérêts. Les intentions et la rationalité de la protestation sociale permettent de souligner l’importance de l’action collective dans l’histoire.
Henri Lefebvre observe que les luttes sociales transforment également l’espace, et pas uniquement la société. L’histoire sociale des dépossédés doit donc s’inscrire dans un espace. Des luttes sont menées sur les lieux de travail. Mais il existe également des luttes de quartiers, comme les mouvements de chômeurs et les grèves de loyers. La contestation apparaît comme un produit des quartiers ouvriers de Barcelone. Chris Ealham retrace cette histoire dans le livre Les anarchistes dans la ville. (...)
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