Comme rappelé dans l'article de Matt Burgess et Lily Hay Newman dans
Wired, Israël possède "le réseau de surveillance le plus avancé et invasif", et malgré tout a pu être pris par surprise par le Hamas et ses moyens rudimentaires.
Les raisons avancées tournent autour de causes internes : la problématique du renseignement israélien ne serait pas de trouver des renseignements, mais de discriminer parmi une multitude de données ce qui relève d'une menace sérieuse. Il est aussi question de discontinuité du renseignement sur une durée aussi longue que celle de la préparation d'une telle attaque. Ils décrivent un échec non seulement militaire, mais aussi de gouvernance, pour avoir mal lu les intentions du Hamas et le contexte géopolitique du moment.
Ils évoquent néanmoins une possible cause externe : la très controversée théorie du soutien iranien en sous-main.
L'article de
The Conversation repose en grande partie sur l'interview de Javed Ali, spécialiste du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. Il évoque l'inexistence d'un organe de coordination du renseignement israélien, rejoignant en cela l'article précédent sur l'erreur de gouvernance. Il émet également l'hypothèse que les E-U, dont les services épaulent généralement ceux d'Israël, ont peut-être eu d'autres chats à fouetter ailleurs (Ukraine, Russie, Chine, etc.) et ont pu relâcher leurs activités au Moyen-Orient.
En somme, deux articles complémentaires au ton assez différent, mais qui se rejoignent dans les grandes lignes.
https://www.wired.com/story/israel-hamas-war-surveillance/https://theconversation.com/comment-les-services-de-renseignement-israeliens-ont-ils-pu-rater-les-preparatifs-du-hamas-un-specialiste-de-la-lutte-anti-terroriste-explique-215527