Depuis deux siècles, l’impérialisme occidental opprime et exploite le peuple haïtien. La pauvreté et la misère de la classe ouvrière ne sont ni naturelles ni inévitables ; elles sont le résultat du pillage de la colonisation d’hier et de l’exploitation entretenue aujourd’hui par le système capitaliste à travers des gouvernements dirigés par des traîtres, des mercenaires imposés pour établir sa politique néocoloniale. Avec en prolongement, le chantage financier et diplomatique de Washington pour organiser des groupes, partis et organisations fantoches au mépris des principes les plus élémentaires pour faire avorter tout mouvement populaire sérieux et briser tout processus de libération réelle du peuple haïtien.Le capitalisme est un système aux abois jetant des millions d’êtres humains dans la misère, le chômage, et semant la mort jour après jour. Il n’existe que pour accaparer les richesses des peuples, dévaloriser la classe ouvrière-paysanne et l’opprimer jusqu’à une situation extrême.Les événements de ces derniers jours au Kenya et en Haïti ont suscité un émoi populaire qui nous préoccupe au plus haut point et appelle à la réflexion. Quand les forces kenyanes sur les fronts en Haïti luttent contre l’insécurité causée par les mesures d’austérité, d’inégalités sociales, le chômage chronique et l’exploitation excessive, le peuple kenyan, quant à lui, descend dans les rues de Nairobi et le reste du pays pour manifester contre la multiplication des mesures néolibérales exigées par le FMI (Fonds Monétaire International) et la Banque Mondiale. Cela ne veut-il pas dire, que les prolétaires, qu’ils soient Haïtiens, Kenyans, ou de toute autre nationalité, ont les mêmes revendications et font face au même oppresseur, au même bourreau ? D’où d’ailleurs, le cri de Flora Tristan, Karl Marx et Friedrich Engels : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !