
Le 8 mars, dans le monde entier, est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. C’est avant toute une
journée de solidarité avec les femmes qui luttent pour leur dignité, une journée de mobilisation pour porter des revendications pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.Cette année, nous voulons mettre en lumière à cette occasion la lutte des femmes qui travaillent pour Inditex, le groupe qui possède les enseignes Zara, Massimo Dutti, Bershka, Oysho, Pull and Bear, Zara Home, Stradivarius, …
Do you wanna talk about fast-fashion ?La fast fashion, ou mode éphémère, est un segment de l’industrie vestimentaire qui se caractérise par le renouvellement très rapide des vêtements proposés à la vente. Les marques de fast fashion, dont les plus connues sont Zara, H&M, Shein, Primark …, utilisent des méthodes de manipulation mentale (neuromarketing) pour nous pousser à acheter toujours plus en jouant sur la combinaison de prix bas avec des émotions d’urgence grâce à la rareté d’un produit. Leur marketing est relayé par des influenceurs qui créent une soit-disant « relation personnelle » avec le consommateur, pour nous inciter à acheter.
Zara est le leader de la « fast fashion », qui a réalisé en 2023 un chiffre d’affaire de 36 milliards d’€, pour un bénéfice net de plus de 5 milliards.
In fast-fashion, exploitation is just more than a word, it’s the essenceDans la fast-fashion, l’exploitation est plus qu’un mot, c’est son essence même. Le secret de cette réussite commerciale est de produire toujours plus et à des prix toujours plus bas. Et pour cela, les marques doivent « écraser les coûts de production », c’est-à-dire exploiter au max l’environnement (pollution de l’eau, déchets …) et exploiter au max les travailleuses, car ce sont quasi exclusivement des femmes qui travaillent pour la fast-fashion, que ce soit dans les usines de production, en Asie notamment, ou dans les points de vente.
Si ton vêtement ne coûte pas cher, c’est que ce sont les travailleuses qui en payent le prixComme nous l’indique Wikipedia : « Les pays en voie de développement comme le Bangladesh sont pour de nombreuses marques de fast-fashion l’endroit de prédilection pour la confection de leurs vêtements grâce aux ouvrières sous-payées. Les conditions de travail y sont extrêmement mauvaises. Le travail s’effectue dans des ateliers, ou les fenêtres sont obstruées par des draps afin de bloquer la lumière du soleil et d’empêcher les travailleuses de se distraire de leur travail en regardant à l’extérieur. Il n’est pas rare non plus qu’elles aient à utiliser des produits chimiques et ce sans protection ou même qu’on voie travailler des enfants dans les ateliers. »
Solidarity and direct action get the goods! La solidarité et l’action directe payent !Mais malgré les pressions et même parfois les intimidations, les travailleuses ne se laissent pas faire et se lèvent pour leur dignité ! Au Bangladesh, les ouvrières du textile se mettent régulièrement en grève, et même parfois se révoltent violemment contre leurs patrons, leur arrachant des augmentations de salaires, comme en décembre dernier où l’État et les patrons ont eu peur d’une révolte généralisée et ont passé le salaire de 66 euros à 104 euros mensuels. Mais les ouvrières continuent de se mobiliser car c’est très insuffisant dans un des pays les plus pauvres du monde et où l’inflation est de 11%.
La pression sur les travailleuses s’exerce aussi sur les vendeuses, comme notre amie Eva, du magasin Lefties (Zara) de Badalona. Elle s’occupe seule de ses deux filles, dont l’une est lourdement handicapée. Pour s’occuper d’elle, elle a droit à des horaires aménagés. Mais cela n’arrange pas le patron, qui préfèrerait une employée docile et flexible. Son manager ne cesse donc de la harceler pour la faire craquer et qu’elle démissionne. Mais Eva a décidé de faire face et de se battre pour sa dignité et celle de ses filles. Elle peut compter sur l’aide du réseau de solidarité et de résistance anarchosyndicaliste de la CNT-AIT, qui organise des piquets d’information devant les magasins. La solidarité s’étend, des piquets s’organisent dans d’autres pays comme ici en France, au Canada, etc. … Vous pouvez aussi participer à la campagne de solidarité avec Eva en envoyant des mails aux ressources humaines du groupe (inditexinfo@inditex.com, ameliams@inditex.com) pour dire « Basta au harcèlement d’Eva par le manager du magasin Lefties de Badalona ! Conciliation familiale maintenant ! »
Une attaque contre l’une d’entre nous est une attaque contre nous toutes et tous !
Contre l’exploitation, la solidarité !CNT-AIT (section en France de l’Association Internationale des Travailleuses et des Travailleurs)
contact@cnt-ait.info
https://cnt-ait.infosource : https://cnt-ait.info/2025/03/07/si-ton-vetement/#
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capitalismepatriarcalTélécharger l’affiche au format PDF en noir et blanc :
https://cnt-ait.info/wp-content/uploads/2025/03/2025-03-08-Zara-affiche-noire-et-blanc.pdf