Perhaps as far back as 10,000 years ago, people at a site in what is now New Guinea began farming a package of local crops—yams, taro, bananas, and others. At the Kuk Swamp archeological site in the New Guinea highlands, we have evidence that people created drainage ditches, build mounds, staked and tethered their plants, and used controlled burning to clear forest vegetation and fertilize their crops.
Ten thousand years later, some of the distant descendants of those first New Guinea farmers are still farming in the same region, in much the same way.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Kuk_Swamp1/3
Il y a peut-être 10 000 ans, les habitants d’un site de ce qui est aujourd’hui la Nouvelle-Guinée ont commencé à cultiver un ensemble de cultures locales : ignames, taro, bananes et autres. Sur le site archéologique de Kuk Swamp dans les hauts plateaux de Nouvelle-Guinée, nous avons des preuves que les gens ont créé des fossés de drainage, construit des monticules, tuteuré et attaché leurs plantes, et utilisé le brûlage contrôlé pour nettoyer la végétation forestière et fertiliser leurs cultures.
Dix mille ans plus tard, certains des descendants éloignés de ces premiers agriculteurs de Nouvelle-Guinée cultivent toujours dans la même région, à peu près de la même manière.
You might be familiar with some older stories about the invention of agriculture in the Fertile Crescent laying the groundwork for the March of Progress and everything we know as civilization.
Fortunately, those stories have mostly been overturned, but we’ve unfortunately replaced them with new, prevailing stories that are every bit as mythical: that the adoption of agriculture drives malnutrition, sedentism, hierarchy, population explosions, conquest and expansion.
But in New Guinea, we see agriculture without *any* of these things. No cities, no states and kings. No population explosion and a mass migration of people from New Guinea to colonize and convert or kill off forager societies elsewhere.
https://faculty.washington.edu/plape/pacificarchaut12/Denham%20et%20al%202003.pdf2/3
Vous connaissez peut-être des histoires plus anciennes sur l’invention de l’agriculture dans le Croissant fertile, jetant les bases de la Marche du Progrès et de tout ce que nous connaissons sous le nom de civilisation.
Heureusement, ces histoires ont pour la plupart été renversées, mais nous les avons malheureusement remplacées par de nouvelles histoires dominantes qui sont tout aussi mythiques : l’adoption de l’agriculture est à l’origine de la malnutrition, de la sédentarité, de la hiérarchie, de l’explosion démographique, de la conquête et de l’expansion.
Mais en Nouvelle-Guinée, nous voyons l’agriculture sans
aucune de ces choses. Pas de villes, pas d’États et de rois. Pas d’explosion démographique et de migration massive de personnes de Nouvelle-Guinée pour coloniser et convertir ou tuer les sociétés de cueillette ailleurs.
The stories we tell ourselves about the human past are just that—stories. They’re narratives we write ourselves to try to make sense of a whole lot of different people doing a whole lot of different things for a whole lot of different reasons. We try to do justice to them with the sources we have, but we should be honest that these are stories we tell about the past, not the past itself.
And in trying to (deservingly) overturn old, racialist and essentialist myths about “civilization,” we might have gone too far and over-corrected to an equally-wrong story about how doomed we are by the choices of our distant ancestors, about how terrible and broken our society or our species is because of some original sin.
The history of agriculture in New Guinea reminds us that the human story is always so, so much more complicated and complex than our narratives suggest.
3/3
Les histoires que nous nous racontons sur le passé de l’humanité ne sont que cela : des histoires. Ce sont des récits que nous écrivons nous-mêmes pour essayer de donner un sens à tout un tas de personnes différentes faisant tout un tas de choses différentes pour tout un tas de raisons différentes. Nous essayons de leur rendre justice avec les sources que nous avons, mais nous devons être honnêtes : ce sont des histoires que nous racontons sur le passé, pas sur le passé lui-même.
Et en essayant (à juste titre) de renverser les vieux mythes racialistes et essentialistes sur la « civilisation », nous sommes peut-être allés trop loin et avons trop corrigé une histoire tout aussi fausse sur la façon dont nous sommes condamnés par les choix de nos lointains ancêtres, sur la façon dont notre société ou notre espèce est terrible et brisée à cause d’un péché originel.
L’histoire de l’agriculture en Nouvelle-Guinée nous rappelle que l’histoire humaine est toujours tellement, tellement plus compliquée et complexe que nos récits ne le suggèrent.