Aujourd'hui j'ai pu discuter avec des gens sur des sujets relatifs à la peur dans le mouvement social, et sur comment on fait pour la gérer, etc. On parlait surtout de la peur des coups, du gaz, des mouvements de foule, ou juste la peur de prendre la parole.
En vrac ça a mené à dire que :
– Tout le monde a peur face à la brutalité policière. Les gens qui prétendent l'inverse sont soit des menteur·ses, soit des inconscient·es.
– Toujours se rappeler : "Cela aussi passera".
– Ensemble on est plus fort·es. "On ne cours pas, on reste groupé·es".
– La vigilance contre l'inconscience. Avoir connaissance du terrain, de l'environnement, avoir une analyse de ce qu'il se passe permet d'être moins prompt·e à la panique.
– Les gestes, les attitudes, les réflexes, les connaissances, ça s'acquiert, ça s'apprend, ça s'entretient. Et pour cela, il faut creuser les ressources mises à disposition, ne pas hésiter à venir observer, poser des questions, demander le retour d'expérience des générations militante précédentes, comparer, choisir ce qui nous convient le mieux.
– Même la personne ayant l'air lae plus sûr·e d'ellui dans le mouvement social a un jour été un·e noob. Et on est toustes lae con·ne d'un autre. Et tout le monde peut apprendre.
– Le gros de la réussite de l'action est dans la préparation. Est-on prêt·es à assumer les conséquences de notre impréparation ? Une bonne prépa, ça rationalise la peur. En définitive, ça la dissipe.
Etc etc