Piège à cliques car rien de nouveau. En effet, en France, c'est dès 2017 au moins que la théorie est remise en cause, notamment par l'industrie forestière...
Il n'empêche que sans cerveau centralisateur et sans système nerveux, elles réussissent avec leurs cellules et leurs capacités à recevoir et émettre des signaux chimiques, électriques, mécaniques, lumineux, à modifier leur croissance, leur orientation, leur appétence pour les prédateurs aussi bien dans les parties aériennes que souterraines... Elles sont capables de mémoire, voire de « calculs », peut-être même d’apprentissage :
- La recherche en biologie végétale est en plein essor, malgré le manque de moyens financiers, et de nombreux phénomènes liés à la perception qu’ont les plantes de leur environnement ou aux signaux qu’elles sont capables d’émettre et de recevoir sont étudiés au sein des laboratoires et en zone "naturelles".
- Si l’intelligence est un ensemble de processus qui permet d’apprendre ou de s’adapter à des situations nouvelles, alors les plantes sont intelligentes. Toutes formes d'intelligence appellent à des formes de communications, très différentes de celles des animaux...
- Il nous faut dépasser notre vision classique de l’écologie forestière basée sur la compétition et la disponibilité des ressources pour mieux appréhender les capacités des végétaux.
De plus, le phantasme de la "Wood Wide Web" théorie (en référence à notre réseau web) n'a jamais été émise comme telle par des chercheurs et chercheuses en biologie ou botanique, ce qui est en plus rappelé en début d'article concernant l'échange de ressources souterraines, puis rappelé plus tard dans l'article (une part infime)... A noter que les études considérées comme étayées relatives au partage de nutriments n'évoquent pas principalement des échanges de carbone entre plantes dans le milieu souterrain mais d'éléments (énergie : H +, OH- , K+, Na, NO3...) présents sous terre rendus disponibles grâce à la symbiose établie entre les végétaux et les champignons mycorhiziens. Et rappelons que les résultats des études sur le terrain varient selon la nature des sols et selon la diversité des espèces végétales et mycètes présentes sur une zone donnée.
Aussi, défendre une altérité profonde du monde végétal et reconnaître que nous n’en savons pas grand-chose doit nous permettre de trouver des réponses passant forcément par un déconditionnement, par une rupture avec notre confort de pensée imposé par des intérêts autres que ceux des savoirs.
Alors je ne peux qu'inviter les personnes qui s'intéressent à ce type de sujet à soutenir nos efforts d'exploration de cette
terra incognita . Nous cherchons, nous pouvons nous tromper, mais continuons à chercher...