Lettre du prisonnier politique et dirigeant de la CAM et du peuple mapuche, Héctor Llaitul extraits :
《J’ai écrit ces lignes d’analyse après 44 jours de grève de la faim dans une prison de l’État chilien. J’ai été poursuivi et incriminé à nouveau par des procureurs antimapuche. Condamné par un tribunal raciste pour avoir exprimé nos idées en tant qu’organisation autonomiste, sans preuves concrètes et avec des témoins protégés sans visage》
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《 L’opération Huracán a été un travail conjoint et coordonné entre les carabiniers (un organisme de renseignement «spécialisé»), le ministère public et certains juges du tribunal de Temuco. Cependant, c’est la police et quelques procureurs qui donnent naissance et construisent une véritable machine à fabriquer de fausses preuves pour incriminer faussement certains dirigeants mapuches. 》 /2
《Le peuple mapuche a toujours été traité de manière raciste et génocidaire. C’est encore aujourd’hui le traitement qui nous est donné par toutes les institutions de l’État et de la société en général. Nous avons été stigmatisés, caricaturés, folklorisés, discriminés, diabolisés et scandalisés. Les qualificatifs actuels de narcoterroristes et/ou criminels ne sont plus vociférés uniquement par les professions liées à l’extrême droite mais aussi par les procureurs et les délégués présidentiels.》/3
《Enfin, nous nous trouvons dans l’obligation de réaffirmer que ce sont les entreprises forestières qui se confrontent le plus à la cause mapuche, corrompant pratiquement toute l’institution winka oppressive (ndr l'État). Ce sont eux qui, en définitive, achètent ou cooptent les procureurs et les hauts responsables de la police, qui sont responsables de toutes les injustices contre Notre Peuple, qui financent les gouvernements laquais et serviles aux politiques extractivistes et déprédatrices》4/
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