Le 24 février 2022, Vladimir Poutine annonçait l’invasion de l’Ukraine. Des dizaines de milliers de victimes et un peu plus de 1 000 jours après les premiers bombardements, rencontre avec Anton, un militant antifasciste engagé dans l’armée ukrainienne. 
Mi-novembre, Kyiv est las. Donald Trump vient d’être réélu à la Maison Blanche, et avec lui s’instillent d’immenses incertitudes sur l’avenir de l’Ukraine. Des dizaines de drones et missiles russes hantent les nuits de la capitale, sans cesse interrompues par le hurlement des alarmes et le
toum toum toum des canons anti-aériens. Alors que la ligne de front à l’Est vacille, la pression s’accentue sur les hommes et femmes en âge de combattre. Malgré un semblant de normalité, plus de 1 000 jours après les premiers bombardements, la guerre est partout. «
Je suis fatigué », soupire Anton dans un café du centre, où l’on croise plusieurs jeunes en béquilles ou avec des prothèses de jambe. Militant antifasciste rapatrié du front il y a quelques mois, il ne voit pas comment il pourrait «
parler d’autre chose que de la guerre ».
Volontaire dès février 2022 pour «
défendre l’Ukraine face à la violence d’un État impérialiste », il a été emporté dans un quotidien de tranchées, d’obus et de mort. Bien loin de ses aspirations politiques, la guerre est pourtant devenue un «
engagement nécessaire » à ses yeux. Ce jour-là, il livre ses craintes sur le «
futur impossible » de son pays, «
pris en étau dans un conflit non voulu » et menacé par une spirale «
de peurs et de haine qui ne pourra pas s’arrêter avec un quelconque armistice ». Conséquence directe : des propos très militaristes qu’il n’aurait «
jamais pu imaginer tenir il y a quelques années », et un avenir contraint de s’imaginer exclusivement à travers «
la capacité de résistance de l’armée ukrainienne ». Entretien.
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