Pieds et poings liés, escorté·e par des flics cagoulés, Maja est apparu·e devant le tribunal de Budapest sous les applaudissements des soutiens venu·es dénoncer cette mascarade judiciaire. Iel risque jusqu’à 24 ans de prison pour avoir combattu le fascisme.
Arrêté·e il y a plus de six mois et extradé·e illégalement d’Allemagne sans prévenir sa famille ni ses avocat·es, Maja a été détenu·e dans des conditions inhumaines avant d’être traîné·e devant les juges. La justice hongroise lui a proposé un « deal » : 14 ans de prison en échange d’aveux. Iel a refusé et s’est exprimé avec force à la barre :
« Je suis ici, enchaîné·e et accusé·e dans un pays pour lequel je n’existe pas en tant qu’être humain non-binaire. Et si je suis ici aujourd’hui, c’est parce qu’il y a huit mois, j’ai été enlevé·e et extradé·e ici par un acte illégal, par un pays dont la constitution promettait de respecter et de protéger ma dignité. »
Maja est jugé·e pour avoir participé à une action antifasciste contre la manifestation néonazie du « Jour de l’Honneur », où chaque année des nostalgiques de la Wehrmacht et de la SS défilent en Hongrie. Un avant-goût du sort qui attend Gino et d’autres militant·es si leurs extraditions vers la Hongrie sont validées.
La mobilisation s’intensifie : samedi 1er mars, à Milan, un grand rassemblement exigera leur libération. Solidarité avec Maja et tou·tes les antifas réprimé·es !
#
hongrie #
antifa #
antifascisme #
freeallantifas #
freemaja