Nous devinons qu’il s’agit en réalité des algorithmes de VSA dits « a posteriori » dont nous documentons l'usage depuis des années. Ils permettent de repérer, analyser et classer les personnes en fonction de leurs attributs physiques comme leur genre ou leurs vêtements.
Ces logiciels permettent ainsi de retracer le parcours de quelqu'un. Le plus connu est celui de Briefcam, massivement utilisée en France de façon illégale. Leur vidéo commerciale est éloquente quant aux fonctionnalités permises (à partir de 3:12)
https://video.lqdn.fr/w/h95LWaP3bQXcaopipScWUB Ces algorithmes discriminants constituent une étape de plus dans la surveillance de l'espace public. Plutôt que de condamner leur usage illicite, le gouvernement saute sur l'opportunité de les légaliser en récupérant à son compte une proposition de loi d'un Sénateur LR.
En autorisant quelques usages pour quelques acteurs, et en utilisant à nouveau la carte de la soi-disant « expérimentation », le gouvernement continue sa stratégie des "petits pas" pour chercher l'acceptabilité sociale et permettre aux entreprises de légitimer leur business.
Alors que le gouvernement promettait mordicus d'attendre la fin de l'évaluation de l'expérimentation de la loi JO avant d'aller plus loin, il assume ici d'avoir menti au Parlement et lui demande avec audace de voter l'étape suivante, sans lui expliquer ce qu'est cette technologie.
Face à cette hypocrisie, nous appelons les membres de la commission des lois à supprimer cette disposition. Vous pouvez les interpeller mais également relancer la mobilisation au niveau local contre les utilisations illicites qui continuent de prospérer en France.
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