Reliquat de la dictature de Pinochet, au Chili l'eau n'est pas un bien commun, mais une ressource à extraire comme une autre. C'est ce qui attire l'avidité des GAFAM et autres promoteurs des pseudo-intelligences artificielles dans le marais de Quilicura pour y pomper l'eau destinée à refroidir leurs datas centers.
https://www.arte.tv/fr/videos/128630-000-A/chili-asseche-par-les-data-centers/Au Chili, l’eau disparaît. Pas seulement à cause de la sécheresse, mais aussi du cloud. Ce nuage qui n’amène jamais de pluie. Dans la banlieue nord de Santiago, les marais s’assèchent, les nappes phréatiques se vident et les paysans se retrouvent contraints de migrer.En cause : les data centers, ces usines du numérique qui font tourner l’intelligence artificielle mondiale. Pour refroidir leurs serveurs, les géants de la tech pompent des millions de litres chaque jour – dans un pays frappé par une sécheresse endémique depuis plus d’une décennie. Et ce n’est qu’un début : le gouvernement chilien vient d’approuver l'an passé, le plan national des data centers qui envisage de multiplier par trois le nombre de centre de données sur l'ensemble du territoire. De trente-trois aujourd'hui, le Chili comptera dans quelques années une centaine de data centers, faisant du pays le hub numérique le plus dense d’Amérique latine.
À travers le combat d'artisans vivant des ressources du marais de Quilicura près de la capitale Santiago, mais aussi celui d’activistes du climat, de familles d’agriculteurs et de réfugiés climatiques contraints de s’exiler, une bataille bien plus vaste se joue. Celle d’une transition numérique mondialisée qui s’implante dans les territoires fragiles, souvent au détriment des populations locales et des équilibres écologiques.
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