Avec nos fronts en fièvreAvec nos poings en grèveEt un vacarme d’armes à bâillonner lesChiens de garde du palaisAvec une étincelle frêle aux coins des lèvresSur une mare noire de kérosèneAvec des plages pleines du sangSéché de nos veinesAvec un incendie au cœur etLa mémoire de la sueurAvec le talon fier plein de poussièreEt la musique éclair du revolverQuand elle rythme la fuite des pitresSous les jupons de l’institutionAvec des torches rallumées auLendemain des massacres, et puisLes vapeurs âcres qu’exhalentNos plans d’attaqueEn bouillant dans le cloaqueAvec un goût prononcé pour laPoésie du fond des minesEt un faible avéré pour la nitroglycérineAvec les plans du bâtiment plusLes chiffres-clés des codes d’accèsAvec le "rass", avec les dents, avec finesseAvec du temps, avec ou sans l’aideDu ciel mais avec toi, lui et elle:Et avec toiOn frapperaSur ma vie, sur ma têteQue les porcs restent à l’abriJe te rassure pour le bain de sang par terreComme j’ai bien appris mes leçons de guerreSur ta patrie on frapperaMes soldats en batterieStratégiquement sur la SNCF quandDans mes rangsLa haine s’élève pour effacer leSourire sur ses lèvresOn frappera et on fera pas de prisonniersQue les volontaires viennent se désigner!Y’aura plus de secoursPlus de ligne de téléphoneSur les postes de police, poste et télécomsOn frappera surtout sur la capitaleSur toutes ses fonctions vitales et onFera pas dans le détailEt on dansera sur les ruinesDe ces belles vitrines et, à notre passageTu pourras compter les victimesBarricades, barrages partout sur ParisPartout sur la ville que de la barbarieReçu 5 sur 5On tient le siège d’ici au palais de justiceEt, pour ces briseurs de rêvesY’aura pas d’armisticeDans ces zones sinistréesAppelle tes militaires pourAider les kisdésOn frapperaToujours la main sur leCœur pour palper l’acierDans la poche intérieure de mon bombardierOn frappera même au sol pour un regardUne paroleLa sanction tombe sans discuter une plombePour ce genre de nègres quiPour paraître plus intègreSe désintègre - c’estLe cas de le dire - pourEmbrasser le cul de la patronnePlus rien ne m’étonneComme des merdes de chien etPour des miettes de pain, on frapperaOn fera la misère pour comblerSoit-disant notre absence de repèresPour qu’on en vienne àDes méthodes à l’ancienneEn pleine période de vache maigre pourQu’on nous lâche du bléPour qu’on nous lèche les piedsSous la menace d’un ouPlusieurs colis suspectsLa douce France couche pour de l’oseilleEt partout en Afrique jeFerai courir le bouche-à-oreilleOn frapperaOn forcera les serrures des portes blindéesEt cadenassées de la préfecture pourQu’enfin les zinclars en galèreDe papelards s’offrentLe plus beau des mariages blancsPour ne rien laisser au hasardMais tout en bazarJuste pour crever l’écranOn frappera