Soutenu à la fois par la macronie, le Parti socialiste, la droite et l’extrême-droite, le projet de l’autoroute A69, dans le Tarn, cristallise toutes les dérives écologiques du néolibéralisme : conflits d’intérêts, collusion public-privé, clauses illégales, expropriations agricoles et ruine des écosystèmes critiques. Au point d’en faire l’un des points d’application emblématique du complexe capitaliste qui ravage notre avenir pour une histoire de gros sous. Et l’une des luttes les plus importantes du front écologique.
L’A69 est donc un scandale d’Etat à tous les étages. Qui nous dispense trois leçons :
1) Si l’infrastructure est si prisée par le capital fanatisé, c’est parce qu’elle fait office de système sanguin du capitalisme, dans la mesure où elle garantit la circulation exponentielle des marchandises : comme la reprise des terres, la bataille contre les grands projets inutiles constitue donc un enjeu écologique prioritaire.
2) Le complexe capitaliste détient des positions dominantes sur le marché et dans l’État : c’est cette tenaille qui détruit la planète et l’État lui-même doit être considéré comme un adversaire écologique.
3) Le complexe capitaliste réalise son projet de force : illégalismes, opacité, conflits d’intérêts, violence physique, fait accompli. Dans ces conditions, la lutte par les voies de la résistance civile – au contact, sur le terrain, sans autorisation officielle – n’est pas seulement légitime, elle est nécessaire. Loin de l’écologie bourgeoise encalminée dans les salons ministériels, elle seule possède une chance d’enrayer la machine infernale.
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